Sur Mars, le géologue Curiosity étudie son premier échantillon
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Une animation montrant le filtre de Chimra, en positions ouverte et fermée. Son maillage est de 150 microns.Le rover Curiosity vient de préparer l’échantillon de roche issu de son récent prélèvement, le premier forage jamais effectué ailleurs que sur Terre. Cette poudre va être analysée par les laboratoires automatiques de chimie et de minéralogie transportés par cet engin de 900 kg.Curiosity s’est de nouveau photographié. Depuis le
cratère Gale, il a expédié à la
Nasa l’image de sa pelle, emplie d’un petit chargement de poussière. Les spécialistes de la mission
MSL (Mars Science Laboratory), au
JPL, sont heureux :
Curiosity a réussi son
premier Choisie pour sa structure (elle ne semble pas très dure) mais aussi pour sa nature
sédimentaire elle pourrait abriter d‘anciennes traces d’un passé humide, le principal objet d’étude du
géologue Curiosity.Après y avoir enfoncé un foret de 16 mm et percé un
trou de 6,4 cm de profondeur,
Curiosity a utilisé sa petite pelle et a
pu récupérer la précieuse poudre, qui va être analysée. On peut parler
d’événement historique, car c’est la première fois qu’un outil humain
fore sur une autre planète.
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La photographie
qui a fait plaisir aux membres de la mission MSL : envoyée le 20
février 2013, elle montre la poudre récoltée après le forage d'un trou
dans une roche martienne par le rover Curiosity. Curiosity va tamiser son échantillon avec ChimraSur Mars, l’atterrisseur
Phoenix disposait d’une pelle et a creusé pour réaliser un prélèvement de sol meuble. Quant à
Spirit et
Opportunity, leur bras articulé
porte une brosse rotative qui leur a permis de dépoussiérer la surface de
roches avant leur étude rapprochée. Mais faire un trou dans une autre
planète, voilà qui est une première.
Tout se passe lentement avec un tel
robot,
et chaque étape doit être minutieusement préparée et vérifiée. Pour
l’instant, l’échantillon poudreux est toujours dans sa pelle et la
prochaine étape est sa
filtration sur un tamis, qui sera secoué et dont le maillage est de 150
microns. Ce sera le travail de l’instrument
Chimra (Collection and Handling for In-Situ Martian Rock Analysis, récolte et manipulation pour les études in situ de roche martienne).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Image prise au 32e jour martien (sol 32) par la caméra Mastcam et montrant le porte-outil au bout du bras articulé. On y repère la caméra Mahli (Mars Hand Lens Imager), le dépoussiéreur DRT (Dust Removal Tool, une brosse), la foreuse (Drill), le spectromètre APXS (Alpha Particle X-Ray Spectrometer), ainsi que Chimra, le préparateur d'échantillons pour les laboratoires Chemin et Sam.Lire le passé de Mars dans ses roches d'aujourd'huiAprès avoir tamisé,
Chimra fractionnera la petite
quantité de poudre en deux parties et le bras articulé les déposera dans
les orifices des laboratoires CheMin et Sam. Le premier, comme son nom
l’indique, est spécialisé dans la chimie et la
minéralogie (Chemistry & Mineralogy).
Il comprend un carrousel portant 62 petits récipients, permettant
chacun une analyse. L’échantillon subit deux analyses, l’une en
diffraction X, qui renseigne sur sa structure cristalline, et l’autre en fluorescence X, pour déterminer ses éléments chimiques.
Sam (
Sample Analysis at Mars), lui, porte plusieurs instruments pour séparer les différents composants chimiques de l’échantillon (par
chromatographie en phase gazeuse) et en déterminer la nature (pas
spectrométrie de masse).
Ces analyses devraient permettre d’avancer dans la
reconstitution de l’histoire géologique de
Mars, encore mal connue, et
de déterminer jusqu’à quel point l
’eau liquide et des conditions favorables à une
vie ont pu exister et se maintenir au moins temporairement.
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